Loi Immigration
La FEETS FO appelle à l’abrogation de cette loi xénophobe
Mardi 19 décembre 2023, le parlement a adopté le projet de loi immigration issu des arrangements de la Commission Mixte Paritaire.
Le texte initial, opportuniste et utilitariste, contraire aux principes républicains, stigmatisait les étrangers et précarisait des familles entières. Il constituait déjà une atteinte grave aux droits des personnes, à des fins électoralistes avec le scrutin européen à venir.
Déjà opposée à cette primo-version, la FEETS FO ne peut que s’insurger du texte aggravé qui vient d’être adopté.
En créant une différence de droits à contribution égale entre travailleurs selon le pays d’origine, il introduit le principe de préférence nationale.
La FEETS FO s’oppose fermement à cette atteinte xénophobe contre notre protection sociale collective, dont les principes fondateurs ne reconnaissent aucune différence que ce soit de genre, de race ou d’origine entre les travailleurs.
En spoliant une partie de leur salaire différé aux salariés non français, le gouvernement rompt avec le principe « à travail égal, salaire égal ».
La FEETS FO dénonce des mesures dramatiques, humiliantes et volontairement vexatoires pour des milliers de travailleurs qui chaque jour participent activement et honnêtement à l’économie du pays, notamment dans des secteurs indispensables à la population comme les services et les transports en ce qui concerne la FEETS FO.
La FEETS FO dénonce une rhétorique globale banalisée par cette loi, qui fait de l’étranger la cause des problèmes sociaux du pays.
Par conséquent, la FEETS FO appelle à l’abrogation de cette loi xénophobe et discriminante.
Extrait de la résolution générale de la FEETS FO, adoptée au XIIIe congrès fédéral d’octobre 2023.
Le Congrès dénonce les discours xénophobes anti-immigration et considère que tout travailleur est libre de vivre de son travail où il l’entend. Le Congrès fustige ceux qui veulent opposer les salariés, sous quelque critère que ce soit, notamment la nationalité.
Le congrès fustige une gestion et un traitement de l’immigration par le gouverne- ment selon les besoins des employeurs et des services publics en main d’œuvre, notamment qualifiée mais sous-payée car étrangère et précaire, et s’oppose à tout principe d’immigration “choisie”.
Le congrès condamne le traitement de milliers de travailleurs, exploités sans contrat dans des conditions inhumaines car en situation irrégulière. Le congrès revendique la régularisation de tous ces travailleurs.