Une réunion de concertation sur l’avenir du régime de retraite des marins s’est tenue le 19 janvier 2020 (voir compterendu).
A l’issue de cette réunion, suite au complément d’information communiqué ce samedi, il s’avère que :
• Les marins nés avant 1987 resteront dans le système ENIM. Ceux nés à partir de 1987 entreront dans le nouveau régime
avec les nouvelles règles. Les marins dès à parti de 2004 seront intégralement concernés par le nouveau système de
retraites.
Pour la FEETS FO, créer des différences de droits entre marins est inacceptable!
• Seule la modalité de départ à 55 ans pour 37,5 années est conservée. Elle passerait à 57 ans dans le cadre d’un âge
d’équilibre à 64 ans. La modalité de départ à 55 ans dès 15 ans d’affiliation reste elle « à l’étude ».
• Une année validée devra compter 275 jours de service au navire pour être comptabilisée. Sinon, le marin aura des points
comme n’importe quel salarié, sans majoration particulière et sans ouverture de droits anticipée.
Le gouvernement applique aux marins une logique de compte pénibilité. Or, si le métier de marin est l’un des plus
pénibles, c’est aussi le plus dangereux. Il relève de surcroit d’une organisation du travail spécifique qui déroge totalement
au Code du Travail.
Pour la FEETS FO, dès lors que le marin est exclu du Code du Travail, il doit relever des droits ENIM. Les
marins ne peuvent pas être perdants à tous les coups!
Outre le manque de reconnaissance des spécificités du métier, c’est l’attractivité de toute la filière maritime
(pêche et commerce) qui est remise en cause.
Après deux ans de concertation, après un mois de discussions suite à la mobilisation lancée le 5 décembre 2019,
le gouvernement donne encore trop peu de garanties aux marins:
• Le gouvernement ne fournit à ce jour aucune simulation.
• Rien n’est précisé sur l’application des décotes et du taux plein.
• La question des cotisations et du salaire forfaitaire ne sont à ce jour pas encore fixées
Pour la FEETS FO, la situation démontre le manque de volonté du gouvernement à préserver le régime des marins. Le
gouvernement cherche à gagner du temps pour mieux casser la mobilisation et s’attaquer aux régimes spéciaux les uns
après les autres plutôt que les affronter ensemble.