Halte au blabla, on veut des résultats !
Mardi 14 mai 2025, un agent de la Direction des routes d’Île-de-France (DiRIF) a perdu la vie lors d’une intervention sur la Francilienne. Un autre agent a été grièvement blessé. Ce drame bouleverse l’ensemble des personnels des directions des routes de l’Etat.
Depuis le début de l’année, on déplore 1 mort, 7 blessés et 50 accidents dans les Directions Interdépartementales des Routes.
En 10 ans, le bilan est de 8 tués et 170 blessés parmi les agents des DIR.
Ce n’est plus une série noire : c’est une crise silencieuse à laquelle l’administration et les ministres doivent répondre.
Les agents de terrain travaillent chaque jour en bord de route, à quelques mètres du danger. Malgré les alertes répétées, les mesures mises en place pour améliorer leur sécurité sont clairement insuffisantes.
Les véhicules sont parfois inadaptés, les protections peu visibles, et les délais pour renouveler le matériel dépassent les deux ans dans certains centres.
Les représentants FO des directions interdépartementales des routes étaient réunis ce 4 juin – jour de comité social d’administration ministériel- devant l’Hôtel de Roquelaure pour exiger de leurs ministres :
– Des équipements modernes et fiables, rapidement disponibles pour sécuriser leurs interventions ;
– Une véritable reconnaissance du risque qu’ils prennent au quotidien, avec la mise en place d’un statut équivalent à celui d’autres métiers exposés en matière de retraite (policiers, douaniers) ;
– Une reconnaissance posthume pour les agents morts en service, comme marque minimale de respect.
– Il est également urgent que le ministère des Transports réagisse publiquement et engage des mesures fortes, concrètes et visibles pour éviter de nouveaux drames.
Nos vies ne valent pas moins que celles des autres agents publics exposés à la dangerosité de leurs missions.
