Définitions possibles d’un agenda social : « Plan d’actions concrètes couvrant l’ensemble des problématiques sociales des ministères, au bénéfice des agents et assorties de moyens et d’engagements politiques forts » ou « Poudre aux yeux permettant de détourner l’attention des vraies problématiques sociales, d’afficher un soi-disant engagement des ministres pour les agents, d’exclure toute problématique « oubliée » des débats pendant 3 ans »?
Les exercices précédents ont souvent plus ressemblé à la deuxième option (cf bilan de l’agenda social 2020/2022 ICI).
Cela n’est en général qu’une feuille de route de l’administration:
– qui ne l’engage pas à obtenir des résultats concrets,
– qui ne garantit pas les moyens pour sa mise en œuvre (le PLF 2024 en matière catégorielle en est la preuve…sans présager des effets de la rigueur lancée par le gouvernement début 2024),
– lui permettant d’exclure tout autre sujet qui n’y figure pas allant dans le sens de l’intérêt des agents,
– ne l’empêchant pas de décider unilatéralement des mesures supplémentaires allant dans l’autre sens (exemple de la fermeture de l’ENTE nullement prévue dans l’agenda précédent).
Agenda « social » ou pas, FO a porté ses revendications auprès de l’administration (consultables ICI), a porté ses demandes concrètes d’évolution du projet retoqué en CSA Ministériel auprès du ministre (en savoir plus ICI).
La version signée de l’agenda social 2023/2026 est consultable ICI.
Après avoir obtenu des avancées et inflexions (plan de requalification C en B et B en A, semaine de 4 jours, dynamisation du modèle d’action sociale) FO continuera à porter ses revendications au bénéfice des agents du pôle ministériel (dans le cadre ou pas de cet agenda qui ne nous engage pas) et à combattre les fondements et effets des actions que nous rejetons (en particulier concernant le renforcement de l’éclatement du pôle ministériel par transfert de gestion du statut des agents aux différents établissements publics).
Le tout sans aucune naiveté dans le contexte d’austérité budgétaire décidée par l’exécutif pour le pouvoir d’achat des agents publics et le fonctionnement des services et établissements, ou les attendus du projet de loi « Fonction Publique » présenté comme un moyen de remettre les fonctionnaires « au pas »: