Suite à l’accord signé le 22 février 2022 concernant les modalités de télétravail au sein du pôle ministériel, un comité de suici se réunit chaque année pour faire le bilan de ce protocole d’accord mais aussi pour analyser les évolutions du télétravail.
Pour analyser les données 2024, le COSUI s’est donc réuni le 25 novembre.
Grâce à une enquête réalisée auprès des services RH, l’administration nous présente des chiffres du télétravail dans les services ministériels et dans les établissements publics. Contrairement aux années précédentes, l’adminustration nous fournit également les données pour la DGAC ainsi qu’en DDI.
Les constats sont les suivants :
– Le « plateau » du taux de télétravail constaté l’an dernier à 58 % est toujours présent pour les services ministériels, mais a été dépassé pour les établissements publics (tous groupés, il sont à 61.7%). Ceci révèle cependant plusieurs disparités avec des services à très forts taux de télétravail (administration centrale à 84%, agences de l’eau à 85%).
– Le télétravail est aujourd’hui proche du télétravail « net » qui a été calculé « empiriquement » pour montrer le pourcentage de tâches télétravaillables
– Le sujet réside bien encore sur les agents n’ayant pas la possibilité d’être aux horaires réels en télétravail : c’est le gros sujet d’amélioration.
– Le télétravail est quasi exclusivement à domicile
– Le nombre de jours télétravaillés de l’enquête sont issus des conventions et non du réel pris par les agents. Les chiffres sont donc à prendre avec des pincettes
– Quelques accidents ont eu lieu en situation de télétravail. FO demande des analyses. A priori, surtout des chutes, reconnues en accident du travail.
– Des motifs de refus très peu explicites : à travailler et surtout voir ce qu’il se cache derrière, en particulier des règles « cachées » et oral qui n’ont pas lieu d’être.
Quelques chiffres :
· 58.4 % de télétravail en 2024 dans les services ministériels (58.9% en 2023) et 61.7 % dans les EP (55.2% en 2022)
· Plus de femmes en télétravail que d’hommes (67% des femmes télétravaillent contre 43% des hommes). Ceci s’explique en partie par des tâches non télétravaillables occupées très majoritairement par des hommes
· Les catégories A télétravaillent plus, les catégories C peu
· Plus de 60 % des agents est sur la modalité de télétravail flottante, comme en 2023
· 48 % des agents ont une convention de télétravail à 2j/semaine contre 28% à 1j et 23 % à deux jours, comme en 2023
· Une moyenne de 1.95 j de télétravail dans les services ministériels et 1.79 jours dans les EP avec une moyenne de jour plus élevée en centrale que dans les autres services ministériels, 1.76 pour la DGAC. Des résultats stables, montrant que la majorité des services sont finalement à 2 jours par semaine.
· Pour l’année 2024, 89% des télétravailleurs dans les services bénéficient d’un décompte de la totalité du temps de travail en télétravail. 57% des télétravailleurs dans les établissements bénéficient d’un décompte de la totalité du temps de travail en télétravail.
A suivre :
Comme l’an dernier, FO demande des éléments sur le temps partiel et le télétravail ainsi que le traitement du handicap plus clairement et le nombre de prescriptions médicales de télétravail « supplémentaire », qui ne se résume pas aux aménagements de poste.
Les résultats se stabilisant, il sera peut être utile pour l’an prochain d’avoir du qualitatif avec certains témoignages (en complément de ce qu’on aura issu du baromètre soicial).
FO demande enfin que les analyses d’accident en télétravail soit portées en formation spécialisée afin de voir s’il y a un sujet particulier.